Katherine Mansfield.
L'œuvre romanesque
: Félicité, La garden party, Le nid de
colombes, Quelque chose d'enfantin, pension allemande.Librairie Stock éditeur,
Paris, 1954. Première édition.
Un volume à couverture toilée rigide illustrée, 728 pages, 140 x 200 mm.
Prix:
15 €. [L63] Bon état.
La garden party : Le jour de la
garden-party annuelle des Sheridan est enfin arrivé. Aussi excitée que
nerveuse, Laura papillonne entre le fleuriste, le traiteur et les musiciens.
Mais la mort bouleverse soudain toute cette belle organisation... Pension
allemande est le premier recueil de nouvelle de Katherine Mansfield. Elle
l'a écrit entre 1909 e 1911, à une époque particulièrement douloureuse de sa
vie où elle était allée momentanément vivre en Allemagne. Dans ces textes
proches de l'autobiographie, on retrouve déjà chez cet écrivain de
vingt-deux ans à peine l'art et la technique, inspirés de Tchekov qui vont
faire sa gloire. Katherine Mansfield choisi une famille, un milieu, y fait
une coupe dans h temps et nous décrit les impressions des uns et dei autres
pendant le court moment choisi. Ce n'es même pas un moment de crise, c'est
en général un jour banal, qui n'est marqué que par un petit événement
familial - un dîner, une visite, une promenade - et c'est justement
l'intensité de ce joui banal qui devient source d'émotion. Comme chez ces
peintres qui nous font sentir toute la beauté du monde en peignant quelques
fruits. Quatre nouvelles tour à tour comiques, touchantes, cruelles et
déchirantes, mais toujours envoûtantes.
2.
Eduardo MANET. Rhapsodie cubaine. Grasset : 1996. Un volume à
couverture cartonnée souple de couleur jaune, 330 pages, 14 x 22 cm.
Prix: 3 €.[N21CG48] Bon
état (8/10) En
1960, l'homme d'affaires Edelmiro Sargats quitte Cuba, où la révolution
triomphante lui fait redouter le pire. Il s'installe en Floride avec sa
femme, sa fille et son fils. C'est ce dernier, Julian, qui va devenir le
personnage clé d'une chronique de l'exil étendue jusqu'à nos jours. Pris
entre nostalgie et résignation, tenté d'oublier le passé, Julian
poursuit des études, choisit l'intégration américaine, cultive un
scepticisme mêlé de regrets. L'amour d'une autre exilée, Emma, devenue,
elle, une pasionaria anticastriste, lui infligera la blessure d'une foi
qui le fascine et qu'il ne veut ou ne peut partager. Autour d'un destin
et d'un amour faussé par l'Histoire, Eduardo Manet brosse le tableau de
cette émigration cubaine, dans le quartier dit de la Petite Havane, à
Miami. Un tableau contrasté, baroque, tour à tour tragique et dérisoire,
sans illusions, où se côtoient naïfs et profiteurs, têtes brûlées et
agents doubles, tireurs de ficelles et guérilleros d'opérette... Une
saga du déracinement qui a valu à Eduardo Manet le Prix: Interallié 1996.
3.
Thomas Mann.
Les Buddenbrook,
tome I.Collection "Univers", A Fayard et Cie, Paris, 1932. Un volume à
couverture cartonnée souple 150 x 230 mm, 470 pages. Prix: 15 €.[L104]
Assez bon état. A travers quatre générations
d'hommes et de femmes, les Buddenbrook conte une histoire ordinaire et
fabuleuse : la grandeur et la décadence d'une dynastie bourgeoise dans
l'Allemagne du XIXe siècle. Qu'on le compare aux Rougon-Macquart de Zola ou
à la Saga des Forsyte, de Galsworthy, le roman de Thomas Mann est un mythe.
Et un des sommets de la littérature moderne.
4.
Thomas MANN. L'élu. Collection Bibliothèque. Albin Michel, Paris : 1990.
Un volume à couverture cartonnée souple pelliculée et illustrée, 130 x
210 mm, 252 pages. Prix: 5 €.
[L59] État bon.
5.
André Pieyre
de MANDIARGUES. La Marge. NRF, Gallimard, Paris: 1967. Un volume
broché à couverture cartonnée souple à rabats, , 249 pages, 14 x 20 cm.
Prix: 5 €. [L104]
état: bon.
Première Édition
Après un choc affectif
atroce, un homme se retrouve « en marge » de sa vie. À Barcelone, dans le
sordide quartier de la prostitution, où il a rencontré un semblant de
tendresse, il prend conscience de la situation tragique du peuple catalan.
L'amour des opprimés l'exalte. Ainsi s'opère la transmutation de la mort
volontaire en espoir de vengeance et de libération prochaine.
6.
Arnold MANDEL. Tikoun. Mazarine, Paris : 1980. Un volume broché à
couverture cartonnée souple, cartonnage éditeur de couleur paille avec rabats,
318 pages, 14 x 23 cm. Prix:
12 €.
[N21CG17] Bon état. Arnold
Mandel est né à Strasbourg en 1913 à la veille de la première guerre
mondiale. Sa famille, venue de l'Est de l'Europe (Galicie), imprégnée de
hassidisme était pieuse, et appartenait à la communauté de stricte
observance. Le jeune Arnold reçut une éducation traditionnelle et
poursuivit plus tard, à l'école rabbinique de Francfort, une formation
juive approfondie. Dès son plus jeune âge, il s'avère doué de bonnes
aptitudes intellectuelles et de bonnes dispositions pour l'étude. A
cette éducation juive poussée, Arnold Mandel associe une ouverture
d'esprit vers la pensée occidentale, et très jeune se libère des
comportements religieux. Après son renvoi de la yeshiva, il poursuit à
la Sorbonne des études germanistes. Attiré par Paris, par sa vie
culturelle, il y mène une vie de bohème et de misère. Pour gagner sa vie
il fait du journalisme et de la critique littéraire. Tout d'abord il
collabore au journal consistorial L'Univers Israélite, dont le
rédacteur en chef était Joseph Milbauer. On le retrouve aussi comme
chroniqueur et critique dans de nombreux journaux juifs (Terre
retrouvée - Evidences - L'Arche - Information juive
etc.). Dans sa jeunesse strasbourgeoise, Arnold Mandel est impressionné
par les statues figurant sur le portail sud de la cathédrale,
symbolisant l'Église et la Synagogue. Entre les deux figures, et en
dessous, se situe la scène du jugement de Salomon, avec les deux femmes
se disputant l'enfant vivant, qui pour les juifs représente la
Synagogue, et l'enfant mort, l'Eglise. L'église au maintien altier et
triomphant fait face à la synagogue aveuglée par un bandeau et portant
un sceptre brisé, qui refuse dans son aveuglement de reconnaître en
Jésus le Messie. Cette oeuvre a inspiré à Arnold Mandel le titre d'un de
ses romans La vierge au bandeau, dans lequel il nous livre une
description exhaustive de cette statue aux yeux bandés, qui semble être
plus voyante et gracieuse que l'orgueilleuse et triomphante église
couronnée. Au début de la seconde guerre mondiale, Arnold Mandel est
arrêté sous le régime de Pétain. Il s'enfuit et rejoint l'Afrique du
Nord où il est à nouveau interné, à Constantine. Libéré, il revient en
métropole et intègre immédiatement la Résistance à Toulouse. En 1942 il
cherche à passer en Suisse, mais il est intercepté à la frontière et
sera interné dans un camp de réfugiés. En 1948, au moment de la
déclaration de l'État juif, on le retrouve correspondant de guerre en
Israël. Dans les années 1950 il fait la connaissance d'Albert Camus à
Alger. Ce dernier était journaliste à L'Alger républicain, et
faisait scandale parce qu'il était plus ou moins pro-arabe. Quand Camus
est devenu célèbre, Arnold Mandel a beaucoup apprécié ses livres
principaux, L'Étranger, La Peste, mais a moins aimé le
livre de pensées L'homme révolté, parce qu'il y développait une
morale de gauche, alors que Mandel s'est plutôt situé à droite.Arnold
Mandel a aussi connu Jean-Paul Sartre, et a échangé avec lui bien des
propos sur les aspects de la condition juive. Elie Ben Gal raconte que
c'est à Arnold Mandel que J.P. Sartre s'est référé pour écrire ses
Réflexions sur la question juive, et non pas à Raymond Aron comme on
l'a souvent prétendu. Mandel considérait J.P. Sartre comme un écrivain
au plein sens du terme, mais pensait qu'il s'était "suicidé" en
s'ouvrant au marxisme.
7.
Peter MANSEAU. Chansons pour la fille du boucher.
Christian Bourgeois Editeur, Paris : 2011.
Un volume broché à
couverture cartonnée souple, illustrée,
530 pages, 13 x 20 cm.
Altsik Malpesh
a désormais quatre-vingt-dix ans et vit à Baltimore. Juif russo-moldave,
il se définit comme " le plus grand poète yiddish vivant d'Amérique ".
Né à Kichinev à l'époque des premiers pogroms, il a assisté à la montée
de l'antisémitisme avec la Première Guerre mondiale et la Révolution
russe, avant que ses pas ne le conduisent à Odessa, puis dans le New
York en pleine dépression des années trente. Toute sa vie, il a
poursuivi deux rêves incompatibles : devenir un poète de renom et
retrouver sa muse, la fille du boucher, qui lui aurait sauvé la vie à sa
naissance et dont il est tombé éperdument amoureux sans jamais l'avoir
revue. Ce parcours en forme d'autobiographie fictive, véritable épopée
du XXe siècle, nous est conté par la voix de son traducteur du yiddish.
Récompensé par le National Jewish Book Award, "Chansons pour la fille du
boucher" est à la fois une histoire yiddish du XXe siècle, une histoire
d'amour au réalisme magique et l'exploration fascinante de la relation
entre langage et identité. Biographie de l'auteur Fils d'un
prêtre catholique et d'une religieuse ayant tous deux renoncé à leurs
voeux, Peter Manseau est né en 1974 à côté de Boston. Après avoir fondé
en 2000 la revue en ligne KillingTheBuddha.com, pour laquelle il a reçu
un prix, il a contribué à différentes publications, dont le New York
Times et le Washington Post. Il a également publié plusieurs livres de
non-fiction salués par la critique, parmi lesquels un récit
autobiographique intitulé Vows : the Story of a Priest, a Nun and Their
Son (2005) et Rag and Bone (2009), un essai sur les superstitions liées
au culte des morts. "Chansons pour la fille du boucher" est son premier
roman. Pour ce livre, il a reçu le National Jewish Book Award en 2008 -
décerné pour la première fois à un auteur non juif -, la Sophie Brody
Medal for Outstanding Achievement in Jewish Literature et, en 2009, le
Harold U. Ribalow Prize. Professeur de Creative Writing à l'université
de Georgetown, où il suit également des études de théologie, il habite à
Washington DC avec sa femme et leurs deux filles